Sélection de quelques livres...

Le pôle société et civilisation de la Médiathèque José Cabanis vous propose une sélection de documents sur l’histoire de l’abolition de l’esclavage et la condition noire. Ces documents seront empruntables et la sélection sera disponible en ligne sur http://www.bibliotheque.toulouse.fr (rubrique Accès au catalogue puis onglet Nos suggestions). Des films seront diffusés en continu au 1er étage de la Médiathèque du 4 au 16 Mai.







Romans, essais, analyses, contes...
l'esclavage s'est décliné dans tous les styles !

Ils étaient des millions, venus de toute l'Afrique. Ils ont transité par des camps et villages spéciaux. Ils étaient pesés comme des animaux, nourris comme des oies et entretenus juste pour leurs formes. Ces hommes et ces femmes, mais aussi ces nombreux enfants étaient des hommes, des vrais. mais à cause de la méchanceté humaine, ils ont été maltraités, vendus et arrachés à leurs racines. Ce commerce s'appelait la traite negrière et il a duré longtemps, très longtemps, quatre siècles. Joseph N'Diaye, conservateur de la maison des Esclaves de Gorée, petite île au large de Dakar devenue le symbole mondial de la traite négrière, a voulu ici, sans haine ni rancœur, en termes simples et d'autant plus bouleversants, conter cette histoire aux jeunes générations. Parce qu'elle concerne l'humanité entière. "Sur tous les continents", dit-il, la mémoire est nécessaire pour construire l'avenir. On n'a jamais rien bâti sur l'oubli et le silence. Ce livre simple dans le style, leger dans la compréhension est la solution des parents pour petits curieux.
Préfacée par Koïchiro Matsuura.
Quelques commentaires puisés sur le site de la FNAC :

pour apprendre et comprendre
"moi qui ne connaissais rien de l'esclavage, je me suis plongé dans cet ouvrage et j'en suis sortie écoeurée....écoeurée que le programme d'histoire de l'éducation nationale français ait "oublié" de nous parler de ces tortures que notre nation -entre autre- a fait subir au peuple africain pendant près de 400 ans...il était donc
de mon devoir de lire ce livre à ma fille de 10 ans pour qu'elle sache elle aussi et qu'elle comprenne qu'il est important de respecter tout être humain de quelque couleur que ce soit. les mots sont simples, des dessins imagent le texte et aucune haine ne se dégage envers les blancs, seuls les faits sont relatés. C'est bouleversant et j'ai un profond respect pour Joseph N'diaye qui est le gardien de la maison des esclaves de Gorée".


Incontournable!
"Un devoir de memoire!!!pas pour que les nègres en sortent triomphants mais pour qu'enfin on puisse tous etre egaux en se souvenant d'une histoire atroce que les blancs ont fait subir aux noirs. Ce livre est magnifiquement ecrit par le gardien de la maison des esclaves de Gorée que j'ai eu la chance de voir ! Tout à fait incontournable pour que tous se souviennent..."

Emouvant
"J'ai eu le privilège de rencontrer Joseph N'Diaye lors de sa visite dans ma ville (Clichy) le 10 mai 2006. Cet homme est tout simplement impressionnant tout comme son ouvrage. Il est grand temps que l'humanité sache ce qui nous a été infligé. Un ouvrage à transmettre de génération en génération."


Joseph N'DIAYE l’ancien conservateur de la Maison des esclaves de Gorée, est décédé le 6 février 2009 à l’âge de 87 ans des suites d’une longue maladie, a appris l’APS de source autorisée.

L'esclavage est caractérisé par le droit de propriété qu'un homme peut avoir sur un autre. Mais n'a-t-il pas disparu ? Hélas non. Si l'esclavage pratiqué dans les anciennes possessions coloniales l'est, il survit toujours en quelques pays.
Et il s'en faut de beaucoup que toutes les formes de dépendance qui portent atteinte à la liberté et à la dignité humaine se soient effacées. Ce livre revient sur le premier Code noir de 1685 aux dernières conventions internationales et à la loi du 21 mai 2001, reconnaissant la traite négrière et l'esclavage comme crime contre l'humanité. Auteure de cette loi, Christiane Taubira est députée de Guyane et elle signe la préface. André Castaldo, l'auteur, est doyen honoraire de la Faculté de droit de l'Université Paris XIII (Paris-Nord) est professeur à l'Université Paris II (Panthéon-Assas).

Auteur : André Castaldo
Préface : Christiane Taubira
Editions : Dalloz, mai 2006.

Pour la première fois en France, traite négrière et esclavage font la une des journaux, sont débattus dans les médias et suscitent des controverses. Deux questions s'imposent : pourquoi le débat public est-il si tardif ? Et pourquoi revêt-il un caractère si extrême ? En revenant sur les termes de ce débat, Françoise Vergès suggère que la lenteur qui a présidé à cette prise de conscience peut être analysée comme un point aveugle dans la pensée française. Elle revient sur les conditions et les causes de l'oubli, pour imaginer les conditions de son dépassement, sans céder à ceux qui veulent faire de la mémoire de la traite et de l'esclavage une rente de situation ou à ceux qui tentent de l'utiliser pour justifier des dérives populistes. Françoise Vergès enseigne les sciences politiques à l'université de Londres.

Auteur : Françoise Vergès
Editions : Albin Michel; avril 2006.

Voici enfin réunie dans un même ouvrage, la plus grande partie des documents d'archives disponibles sur cette effroyable période. Le Grand livre de l'esclavage nous ramène 150 ans en arrière au cœur de la période coloniale, dans son aspect le plus terrible : l'esclavage. De témoignages en documents d'archives parfois insoutenables, Gérard Thélier retrace sans complaisance le chemin qui conduisit à ce commerce d'êtres humains. Il montre comment ce système économique a fonctionné, la traite, le travail, les révoltes, la vie et l'organisation de cette société coloniale et pour finir, la prise de conscience qui devait conduire à l'Abolition.

Auteurs : Gérard Théllier, Pierre Alibert
Editions : Orphie, mai 1998.

La présente étude s'efforce de placer dans une perspective historique les rapports qui existent entre les débuts du capitalisme - en l'occurrence, du capitalisme anglais - et la traite des Noirs, l'esclavage noir et l'ensemble du commerce colonial des XVIIe et XVIIIe siècles. Chaque époque récrit l'histoire, mais surtout la nôtre qui, sous la pression des événements, a dû réviser toutes ses conceptions de l'histoire et du développement économique et politique. L'ouvrage cependant n'est pas un essai. Il ne prétend pas avancer des idées ou interpréter des faits. Il n'est rien d'autre qu'une étude économique du rôle joué par l'esclavage noir et la traite des Noirs dans la constitution du capital qui a financé la révolution industrielle et de celui que le capitalisme industriel parvenu à maturité a tenu ensuite dans la destruction de ce même système esclavagiste. Il est, par conséquent, d'abord une analyse de l'histoire économique anglaise et ensuite une étude de l'histoire antillaise et nègre.

A propos de l'auteur : Né le 25 septembre 1911 à Port of Spain (Trinidad), il fait ses études primaires à Tranquility Boy's School, puis ses études secondaires au Queen's Royal College. Major de sa promotion au St Catherine's College (Oxford) en licence d'Histoire moderne avec des First Class Honors, il obtient en 1939 le Ph. D. pour sa thèse sur les aspects économiques de l'abolition de l'esclavage et de l'émancipation des esclaves dans les Antilles Britanniques. Cette thèse fut remaniée et publiée en 1944 sous le titre capitalisme and Slavery. Docteur en droit, en Lettres, il devient président de la Société Africaine de Culture en 1969. C'est sous la présidence que fut instituée la Journée des peuples Noirs adoptée par la 20e Session de la Conférence générale de l'Unesco (1978) et célébrée le premier dimanche de chaque année.


Avril - Mai 2009

De Marcus Garvey à Bob Marley, en passant par Frantz Fanon, Malcom X, Martin Luther King, quels sont les écrits politiques qui ont accompagné les luttes des peuples noirs ?


Alors que certains avancent que la pensée noire n’existe pas, Le Point a choisi d’y consacrer un hors-série et présente ici une véritable anthologie grand public des textes les plus importants dans l’histoire des peuples américains, africains et caribéens. Des récits d’esclaves à William Edward Burghardt Du Bois, Aimé Césaire ou Cheikh Anta Diop, tous les grands textes qui ont contribué à construire les identités noires, sont ici représentés. De même que les grands écrits politiques, de Marcus Garvey à Bob Marley, en passant par Frantz Fanon, Malcom X, Martin Luther King.

D’Edouard Glissant à Paul Gilroy et Achille Mbembé en passant par Léonora Miano, Pap Ndiaye, Souleymane Bachir Diagne, Françoise Vergès et beaucoup d’autres, le Point a fait appel aux plus grands intellectuels et écrivains pour présenter ces textes. Sans a priori. 132 pages. F : 6,50 €.

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